CELIA NUNES
naturaliste en devenir
CHANTIERS NATURE
Renaturation de mares permanentes
Fin de chantier
1 an après le chantier
2 ans après le chantier
En raison des activités humaines, les milieux humides, qui servent de refuges pour un bon nombre d'espèces, sont en déclins. Ainsi, nous avons été missionnés par les gestionnaires du Syndicat Mixte du Rhône des Îles et des Lônes (SMIRIL) ainsi que par les gestionnaires de la Réserve Naturelle Nationale (RNN) du Marais de Lavours pour renaturer deux mares.
Ces espaces sont aujourd'hui investis par la végétation d'écosystèmes aquatiques stagnants, par les arthropodes liés aux milieux humides et également par plusieurs espèces d'amphibiens pour leur reproduction, témoignant de la bonne qualité de ces mares.
Gestion d'espèces végétales
Bien que l'objectif d'élimination des plants soit le même, les deux actions de gestion d'espèces végétales présentées ci-dessus ont des contextes totalement différents.
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Dans le cas de la photo de gauche, les jeunes plants de bouleau (Betula pubescens) ont été délogés dans le but de limiter la fermeture du milieu ouvert qu'est la tourbière à la RNN de la tourbière du Grand Lemps. Ces espaces naturels riches sont en voie de raréfaction par la pression effectuée par l'homme, mais également par le phénomène de succession écologie. De ce fait, les essences pionnières comme le bouleau colonisent la tourbière et la font peu à peu tendre vers une forêt. Ainsi l'arrachage ponctuel de ces plants permet de conserver l'ouverture du milieu.
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En revanche, dans la photo de droite, il s'agissait de la suppression d'une espèce exotique envahissante (EEE) bien souvent utilisée pour l'ornementation des parcs et jardins : le bambou. Cette espèce possède la faculté de se cloner grâce au développement de tiges souterraines appelées rhizomes et ainsi coloniser de vastes surfaces. Le bambou est donc considéré comme problématique car il occupe les espaces destinés à la flore endémique essentielle à la faune locale. Les bambous et leurs rhizomes ainsi arrachés, ils pourront servir à la construction d'hôtels à insectes.​
Pose de nichoirs et haie viticole
Bien que gérer milieux naturels soit un objectif principal de l'association, nous avons également pu intervenir dans des exploitations agricoles. En effet, nous avons tendance à oublier que les systèmes agrologiques sont des écosystèmes qui regorgent de vie sauvage comme, la faune du sol, les pollinisateurs ou encore les micromammifères. L'agriculture intensive de notre époque tend à maîtriser, contenir, voire éliminer cette vie sauvage sur les cultures avec l'usage notamment d'intrants de synthèse et de pesticides, sans savoir qu'elle peut être bénéfique à bien des niveaux.
Ainsi, notre action a été d'encourager des exploitants agricoles à l'implantation d'aménagements favorables à la faune sauvage : une haie végétale diversifiée dans des vignes et la pose de nichoirs à Chrysopes dans une ferme maraîchère.